Licenciée pour s'être plainte de harcèlement
Une femme a été évaluée négativement par son supérieur hiérarchique. Elle a subi des remarques sexistes. Elle se plaint auprès du conseiller en prévention. Et est licenciée ! Est-ce que c'est possible ?

La femme revient de son congé de maternité. Elle est la seule femme dans une équipe avec un nouveau directeur. Des tensions apparaissent immédiatement.
Après une évaluation négative qui n'était pas étayée par des faits, la dame s’adresse au conseiller en prévention.
Une enquête suit, révélant qu'une culture machiste existait bel et bien au sein de l'entreprise. Tant des hommes que des femmes ont témoigné que le supérieur en question avait une attitude très machiste.
Lorsqu'il est apparu que la femme avait déposé une plainte pour harcèlement, elle a été licenciée. La raison officielle était la suppression de son poste.
Avec l'aide de l'Institut pour l'égalité des sexes, l'affaire a été portée devant le tribunal du travail.
La juridiction a jugé que le harcèlement sexuel avait bien eu lieu. Et que l'entreprise ne pouvait pas la licencier sur une base fallacieuse. Le tribunal a estimé que la direction aurait dû faire davantage d'efforts pour faire cesser le comportement du manager.
Dans ce cas, la loi prévoit des dommages et intérêts correspondant à six mois de salaire brut.